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Certains inconvénients limitent actuellement la diffusion des textiles intelligents à grande échelle. Cependant, les avantages et multiples applications que promet ce secteur poussent les chercheurs à remédier à ces problèmes.

Le premier enjeu est de limiter les pollutions dues à la production de ces textiles.
Comme il a été expliqué plus tôt dans la partie sur les inconvénients de la microencapsulation, le procédé de la coacervation complexe qui permet d’encapsuler des matières actives utilisent de nombreux solvants dangereux à la fois pour la santé des laborantins qui les manipulent et pour l’environnement. C’est pourquoi actuellement, les scientifiques sont à la recherche de nouvelles techniques de microencapsulation qui ne nécessiteraient pas de ces solvants en grande quantité. Soucieux de s’inscrire dans le cadre du développement durable, ils recherchent également à limiter l’usage de trop grandes quantité d’eau pour le rinçage des microcapsules qui a lieu après la coacervation.
Pour ce qui est des nanotechnologies, il serait possible de remplacer les nanoparticules dont elles sont composées par d’autres plus respectueuses de l’environnement. Au lieu de métaux céramiques, carbones, polymères ou encore de silicates, on privilégiera plutôt des nanomatériaux d’origine naturelle ou provenant d’une combustion. Cela limiterait tant l’impact néfaste des nanotechnologies sur notre environnement que les réactions allergiques et dangereuses envers la santé en cas de pénétration par ces nanoparticules.



Cependant arrive bien le jour où le textile parvient en fin de vie.
Et maintenant, qu’en faire ?

Pour éviter la dégradation de la nature en produisant ces nanoparticules en plus grande quantité, on pourrait mettre en place un système de recyclage de ces nanomatériaux comme on le fait déjà pour les métaux lourds. Cela permettrait d’en créer des nouveaux à des fins différentes tout en limitant les conséquences nuisibles en vers notre planète lors de la production de ces nanomatériaux. La mise au point d’un moyen de ciblage et de récupération des nanoparticules reste tout de même indispensable afin d’assurer un avenir prometteur à ces nanotechnologies.
Le problème lié à la durabilité des microcapsules dans les textiles a été surmonté dans le domaine du cosmétotextile. En effet, les industries cosmétiques proposent maintenant des recharges de microcapsules pour les textiles. Celles-ci se présentent sous forme de spray qu’il suffit de vaporiser sur le tissu. Pour les Matériaux à Changement de Phase, il faudrait développer le même système de recharge mais cela ne saurait tarder…


Les solutions de recyclage sont un moyen de gérer le prix de ces nouveaux textiles sur le marché.
Idem pour les E-textiles. Afin de gérer l’impact environnemental des vêtements connectés, il serait avantageux de privilégier l’usage de matières premières recyclées, tant pour les fibres textiles, les polymères et les métaux des composants électroniques. Aujourd’hui, les vêtements, les plastiques et le matériel informatique se recyclent. Encadrer le recyclage de vêtements connectés une fois parvenus en fin de vie est donc tout à fait possible ! Comme pour les piles ou les pièces informatiques, des services de recyclages spécialisés devront s’adapter pour prendre en charges les composants détachables des E-textiles usagés. Des compagnies spécialisées dans le recyclage de l’électronique existent déjà. On peut citer le taiwanais Super Dragon Technologies. Toutefois extraire les métaux précieux et composants hors d’usage faisant corps avec le textile risque d’être compliqué. Mais dans ce cas, qui serait mieux placé pour décomposer un textile intelligent que l’organisme qui l’a produit ? On peut imaginer que lorsque l’on achètera un textile intelligent, on pourra le renvoyer gratuitement vers les locaux de recyclage de ses concepteurs une fois usé. Aussi bien encadré, un processus de recyclage abordable par le commun des consommateurs se révélerait être terriblement efficace.
Finalement, pour faire face à la crainte d’une mauvaise utilisation des données récupérées sur les porteurs de vêtement connectés, ce serait à l’Etat de garantir qu’une politique de confidentialité soit respectée par les marques et firmes présentes dans le secteur. C’est le rôle de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL). Ayant déjà pris le virage des objets connectés, elle se tient prête à l’avènement des textiles connectés, toujours pour faire protéger les informations sensibles des utilisateurs.